Sarabar un pays aussi imaginaire que poétique, qui regroupe les meilleures régions d’origines de Poivres & d’Épices Rares. Fondé en 2015, Sarabar propose des assemblages faciles à utiliser pour faire voyager vos papilles aux quatre coins du monde. Karine Blanc, fondatrice de la marque au tempérament épicé, nous transporte dans son univers à l’occasion d’une interview accordée à Mars-Say.
Que signifie Sarabar?
Ou peut-on se procurer la gamme de poivres & épices ?
Vous pouvez retrouver les produits de la gamme Sarabar aux Arcenaulx, à la boutique Be O, aux Buvards, au Vin Sobre , à l’Escale Marine et dans les boutiques TOC.
Qui se cache derrière la marque Sarabar ? Quel est ton parcours?
Je suis Karine Blanc, mon parcours professionnel est riche et très varié. J’ai toujours fonctionné au coup de coeur et par passion, animée par les rencontres et les talents croisés sur ma route. Cette passion m’a permis de présenter une émission de radio sur Jazz Radio , où j’accompagnais des artistes, afin de faire découvrir leur talent. Puis j’ai réalisé et présenté des émissions télé sur TPL dont le but était de partir à la rencontre d’artisans, de cuisiniers, d’artistes ou de sportifs. En 2005, ma passion pour le vin m’a amené à découvrir l’univers du poivre, enfin . . . des poivres. Nous parlons le même langage aromatique, sauf que dans les poivres nous avons 4 couleurs contre 3 dans le domaine du vin. Puis en 2007, je me suis lancée dans les épices, en sélectionnant, et en créant des assemblages. C’est en 2015 que j’ai choisi de créer ma propre marque, afin de laisser ma passion et mes connaissances s’exprimer.
D’où vient cette passion pour les poivres et épices ?
Je crois que je suis passionnée, depuis ma plus tendre enfance par la cuisine, les saveurs, le « produit bon » , je me souviens des saveurs de mon enfance, avec les escargots que mon père faisait griller et sur lesquels il rajoutait du poivre blanc, des îles flottantes de ma mère a la vanille, des courses avec ma grand-mère aux Halles de Beaucaire, je me souviens de tout…des abricots que mon grand-père me ramenait de ses terres, de leur couleur, de leur odeur, de leur jus, et de ce simple geste, d’ouvrir un abricot, de le sentir, de le dévorer et d’en ressentir un tel plaisir. Aujourd’hui encore, rien qu’en fermant les yeux, je peux ressentir ce bonheur immense…
Je me suis formée en rencontrant des personnes dans ce métier, la curiosité, les voyages, l’envie de comprendre, l’envie de transmettre, et je crois que j’ai beaucoup de chance car je suis née avec un palais et un nez, très développés, c’est inné, j’ai donc appris à travailler ses atouts, pour pouvoir sélectionner et créer des assemblages qui, rien qu’en les sentant donne l’eau a la bouche, donnent l’envie de cuisiner, de voyager et de partager…
Comment sélectionnes-tu tes produits ?
Je travaille depuis 10 ans, en direct avec les plantations. La sélection est simple, sur place je demande un tri afin de n’avoir que les meilleurs grains, les meilleures épices… Je m’assure que les producteurs avec lesquels je travaille respectent la terre et les hommes. Je m’assure également qu’ils n’utilisent pas de procédé chimique. Mes critères de sélection sont la fraicheur, la grosseur des grains et leur densité. De récolte en récolte, je sollicite mes yeux, mon nez et enfin mon palais pour sélectionner les meilleurs produits. Les poivres et épices sont ensuite directement importés sur Marseille, conditionnés à la main afin de refaire un tri sélectif si besoin. Puis, je réalise mes assemblages afin de faciliter l’utilisation des produits en cuisine, d’associer les saveurs, d’assurer le bon dosage, l’équilibre gustatif et d’inviter au voyage.
Quel est ton rêve absolu pour ta marque ?
Un seul rêve ce n’est pas assez pour Sarabar ! Des projets, j’en ai beaucoup, comme transmettre mon savoir-faire en mettant en place des ateliers de dégustation vins et épices puisque je crée déjà des recettes dans ce sens. J’ai également pour projets d’organiser des ateliers dans des lieux comme les prisons et les hôpitaux et auprès de personnes non voyantes, afin de créer un dialogue et de les faire voyager grâce à leur odorat, de faire remonter des souvenirs. Concernant le développement de la marque, je souhaite développer la gamme en créant des conserves mettant en avant des produits sublimés par des épices. Grâce à l’arrivée de 2 futurs associés au capital de Sarabar, nous allons mettre en place un site e-commerce dès le mois de juin où vous pourrez retrouver l’ensemble de notre sélection. A plus long terme, je souhaiterais ouvrir une boutique Sarabar en France et développer la marque à l’export, ce qui me permettrait de pouvoir embaucher et proposer du travail à des Marseillaises et à des Marseillais.
Très belle initiative. Je suis tout aussi passionné par les épices de mon pays le Cameroun et en voie de mettre sur les marchés, mon propre label de poivre, de piment, de gingembre en sirop.