Ruban Rouge est une jeune marque marseillaise de bijoux créée par Raphaël alors qu’il n’avait que 19 ans. C’est pour répondre à l’engouement de ses amis, et des amis de ses amis, face à ses premières créations, que le jeune homme a choisi de lancer sa propre marque. Aujourd’hui âgé de 22 ans, Raphael nous racontre son parcours et l’histoire de sa marque de bijoux Made In Marseille.
Raphaël, peux-tu nous présenter ta marque de bijoux ?
Ruban Rouge est une marque de bijoux, créée au début de l’année 2013. Occasionnellement épaulé par mon frère cadet Lionel, on essaie vraiment de proposer des bijoux français de qualité à des prix abordables. Nous travaillons exclusivement avec des artisans fondeurs et métallurgistes français qui ont pratiquement un demi-siècle d’expérience.
Qui se cache derrière ce projet ?
Je suis Raphaël, j’ai 22 ans, marseillais d’origine italienne, passionné de skateboard. J’ai un Baccalauréat Science et Techniques de Gestion (STG) et suis officiellement encore en deuxième année de BTS de management au sein du lycée Perrimond à Marseille. Dans la réalité, je suis en train d’arrêter complètement mes études pour me consacrer pleinement à ma marque de bijoux qui me prend de plus en plus de temps.
Pourquoi « Ruban Rouge » ?
J’ai choisi le nom de Ruban Rouge car, premièrement, je ne voulais pas d’un nom éponyme. On m’a souvent demandé : « pourquoi ne pas utiliser ton nom de famille, comme ça se fait souvent dans le monde de la mode ? » Justement parce que tout le monde le fait. Deuxièmement j’apprécie particulièrement la consonance que les deux mots peuvent avoir l’un avec l’autre, le fait que phonétiquement ça sonne très français.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Mes sources d’inspiration sont très variées, du fait que je sois un homme, en effet, même si j’essaie de créer des choses les plus mixtes possibles, il y aura toujours 51% de masculin contre 49% de féminité dans mes bijoux, c’est comme ça, c’est inconscient. Je m’inspire donc évidemment au quotidien de ma ville, Marseille, qui a énormément évolué ces dernières années, ainsi que du monde maritime qui y est associé. J’aime aussi beaucoup l’univers mécanique et industriel, qui me fascine de plus en plus, et les structures architecturales modernes qui me permettent de trouver de nouvelles lignes, formes inédites, parfois improbables. De manière plus générale je ne m’inspire pas de ce qui est « bling-bling » ou trop ostentatoire, que ce soit pour les hommes ou les femmes, je préfère les bijoux raffinés et discrets.
Comment cette aventure a-t-elle débuté ?
L’élément déclencheur a été au lycée, entre mon année de première et de terminale, lorsqu’une amie m’a offert un bracelet menottes sur cordon, voulant par la suite changer le cordon de mon bijou pour l’assortir à mes différentes tenues, j’ai donc commencé à essayer avec d’autres types de cordons et puis d’autres types de pendentifs ou breloques. J’ai réalisé plusieurs créations de ce type, que j’offrais, dans un premier temps à mon cercle d’amis proches uniquement.
Mais de fil en aiguille les amis des amis de mes amis voulaient eux aussi se procurer le même petit bracelet que leurs camarades du lycée. J’ai donc commencé à les vendre de la main à la main via le bouche-à-oreille pour quelques euros.
Un jour, à force de recevoir des messages de commandes sur mon téléphone pendant mes heures de cours, j’ai décidé de créer une page Facebook et un compte Instagram pour centraliser les demandes de bijoux. Tradition marseillaise, le bouche à oreille a fait qu’une boutique du centre-ville, YOS, a eu vent de mes bracelets et m’a ensuite contacté pour les distribuer. On a depuis amélioré nos procédés de fabrication et un peu plus professionnalisé la vente.
Comment tes parents ont-ils réagi lorsque tu leur as annoncé que tu te lançais dans l’entreprenariat à seulement 19 ans ?
Pas très bien à vrai dire…, dans ma famille tout le monde a fait de longues études très studieuses, donc quand j’ai essayé de leur expliquer qu’avec simplement mon bac en poche je souhaitais arrêter les cours pour « faire des bracelets » forcément ça a eu du mal à passer. Mais comme les choses se sont faites au fur et à mesure, en parallèle avec mes études, c’est aujourd’hui un peu plus facile.
Comment arrives-tu à gérer ta vie d’étudiant et celle d’entrepreneur ?
Honnêtement, c’est souvent compliqué, les heures de cours sont calquées sur les heures de bureau, 9 fois sur 10 lorsque je dois me rendre chez un fournisseur ou un prestataire de services, je n’ai pas d’autre choix que de quitter les cours plus tôt, ou de m’absenter.
Es-tu seul à tout gérer?
Jusqu’à l’année dernière, je m’occupais de tout, tout seul, que soit pour la création, la communication, la comptabilité ou le financement. Heureusement, mon frère Lionel qui a fini son Master en école de commerce à Nice, l’année dernière, m’aide désormais au niveau logistique, commercial et communication.
Quels sont tes projets et ambitions pour ta marque ?
À moyen terme les projets sont clairement de proposer plusieurs autres collections et ne plus se cantonner à l’univers marin. Je veux sortir des sentiers battus, créer des choses là où on ne nous attend pas forcément, faire évoluer la marque et trouver de nouveaux points de vente, en adéquation avec notre image et nos bijoux, en France comme à l’étranger. Niveau ambition, on aimerait bien collaborer avec d’autres créateurs ou marques mais on n’a pas encore eu de réelles propositions sérieuses qui correspondent à nos attentes.
Ruban Rouge Bijoux
Collection disponible en ligne sur l’Eshop de la marque et en points de vente, chez Yos (Marseille 1er) et au Lifestore (Marseille 2)
Super beau j aimerais venir voir tous ces bijoux